Wing foil : qu’est-ce que c’est ?

Le (ou la, c’est selon) wing foil affole Instagram depuis quelques mois, mais son invention officielle remonte à 2015. L’objectif : combiner la puissance du vent, comme en windsurf ou en kite, et la légèreté et la vitesse d’un foil, cette espèce de quille qui permet de voler au-dessus de l’eau plutôt qu’à la surface. Alors, de quoi se compose cet engin magique?

Parlons tout d’abord de l’aile, la fameuse wing de « wing foil ». Vue de loin, elle ressemble à un mélange entre un deltaplane et une aile de kite : une voile bordée de boudins gonflables et plus ou moins en V. Sur une aile de wing foil, pas de harnais ni de wishbone mais des poignées et bien sûr un leash poignet, pour ne pas la perdre. Les ailes de wing foil sont d’un volume moins important que les ailes de kitesurf « traditionnel » (sans foil), car lorsqu’on plane on a besoin de moins de puissance de traction que quand on flotte. Une aile de wing foil fait ainsi entre 3 et 7m², contre 6 à 18m² en kite !

Ensuite, la planche et surtout, le foil ! La planche de wing foil en elle-même n’est pas très différente ce qu’on peut retrouver en SUP foil ou en surf foil : en matériaux composites ou parfois gonflable, c’est une planche plus compacte mais aussi un peu plus épaisse qu’une planche de surf classique. Son principal atout est le foil qui se fixe dessous. Un foil est composé d’une aile avant, cette sorte de bulbe , d’un mât qui relie cette aile à la board de wing foil, et d’une plus petite aile à l’arrière qui fait office de stabilisateur. L’emplacement ainsi que la hauteur du mât sont souvent réglables en fonction du niveau et du type de conditions. Un mât plus court est rassurant pour un débutant (on a beau n’être qu’à une cinquantaine de centimètres au-dessus de l’eau, ça fait tout de suite très haut!), et un mât plus long permet – c’est logique – de prendre de la hauteur et d’éviter de « trébucher » dans les mousses ou le clapot.

Débuter en wing foil

Expérience en windsurf ou en kitesurf, un avantage ?

Pour débuter le wing foil, il est bien évidemment intéressant d’avoir déjà testé des sports « de vents » tels que la planche à voile ou le kitesurf ; en revanche, sachez qu’il y aura quelques réflexes à perdre, car une wing ne se comporte pas exactement comme un kite, ni même comme une voile de windsurf. Au moins, on peut considérer que vous aurez les bases en lecture des vents et des manœuvres (border, choquer, empanner, virer…).

Prendre des cours de wing foil

Apprivoiser le wing foil peut être intimidant. Il n’y a pas un mais deux paramètres à maîtriser : la gestion de la navigation avec l’aile, en fonction du vent, et ce qui se passe au niveau de vos pieds avec le foil. Ne serait-ce que pour démarrer, il y a une suite d’étapes à respecter parfaitement sous peine de ne jamais réussir à naviguer ne serait-ce qu’un peu. Prendre des cours de wing foil, au moins au début, pour ne pas passer des sessions entières à galérer est donc plutôt une bonne idée. Le problème, c’est que cette discipline est très récente et que même si elle se répand très vite, les écoles de wing foil ne sont pas encore très nombreuses. Vous en trouverez principalement en Bretagne, Pays de la Loire, Charente-Maritime et Gironde pour la façade atlantique. La Méditerranée est mieux dotée avec des écoles dans le Gard, l’Hérault, le Var et également la Corse.

À défaut d’une école, le mieux pour débuter est au moins de se rapprocher de pratiquants, de les observer attentivement et si possible de leur poser quelques questions. Cela vous évitera de rester des heures à répéter la même erreur. Dans tous les cas, le wing foil est un sport accessible mais qui comporte ses risques. Suivez donc toujours ces quelques règles de sécurité. Ne pratiquez jamais en solitaire, que les autres riders soient en wing ou pas. Portez un gilet de flottaison (il est même obligatoire si vous vous éloignez à plus de 300 mètres du rivage) et attachez correctement le leash de la wing et celui de la planche. Il est également conseillé de porter un casque : si vous avez déjà pris un aileron ou une planche de surf dans la figure, dites-vous qu’un foil fait encore plus de dégâts.

Débuter wing foil

Débuter en wing foil ou progresser : quel matériel ?

Pour débuter le wing foil, de deux choses l’une : soit vous êtes vraiment certain que c’est le sport qu’il vous faut, et vous n’avez pas peur d’investir directement dans votre propre matériel, soit vous hésitez encore un peu et aimeriez tester avant d’acheter. Dans ce cas, la location d’un pack wing foil comprenant la planche, le foil et la wing est une solution idéale. Il vous en coûtera entre 50 et 100€ pour la demi-journée ou la journée, et dans certains cas vous aurez même droit à une séance de prise en main. Le seul point noir est que, comme les cours, ce service de location est encore rare et il vous faudra peut-être faire quelques kilomètres pour louer votre matériel.

Si vous avez déjà testé ou si vous tout simplement très sûr de vous, alors autant acheter directement. Le prix du wing foil peut vous sembler élevé, mais n’oubliez pas qu’avec un pack vous aurez tout ce dont vous avez besoin (sauf la combinaison évidemment). En comparaison, une aile et une planche de kite coûtent un peu moins cher mais vous devez aussi acheter le harnais, la barre, les dérives, les straps… Si vous êtes débutant, vous pouvez opter pour un pack wing foil et éviter de vous prendre la tête sur les détails techniques. Si vous avez une idée plus précise de ce que vous voulez, vous pouvez choisir chaque élément séparément, et même parmi des marques différentes. Alors faites comme vous le sentez et… Bon vol !

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